El 15 de Septiembre
Bonjour à tous.
C’est après un certain temps d’absence que je viens à nouveau poser quelques lignes j’espère des plus intéressantes pour vous. Pendant cette absence, j’ai pu expérimenter de nombreuses choses dans divers domaines tels que culturels, culinaires, œnologique au sens de toutes boissons alcoolisées etc.
Le mois de septembre est un mois un peu spécial au Mexique. Non parce que c’est la saison des champignons (c’est effectivement la saison des champignons bien que l’unique consommation qu’ils en font est la crème de champignon telle que nous la connaissons en France aussi) mais le mois patriotique.
Au Mexique, les fêtes se voient en grand. Depuis un peu avant le 1° de Septembre, beaucoup de balcons, de bords de fenêtre, de monuments publiques et plus étonnants, de voitures, de taxis et de bus se sont couverts de « bandera tricolora » (drapeau tricolore). De même de nombreux vendeurs ambulants se sont mis à vendre toutes sortes babioles aux couleurs du Mexique. Des poupées, des bracelets, des médailles, des flots pour les filles, des pins. On peut quasiment tout trouver aux couleurs du Mexique.
De même, peu à peu se décorent l’intérieur des maisons, des bâtiments. On accroche des guirlandes de cloches, des médaillons géants, des flots géants. Tous ça avant même de fêter quoi que ce soit. Les préparatifs se perçoivent aussi beaucoup dans les magasins. En effet non seulement, ils vendent les mêmes babioles que celles que l’on peut trouver dans les tianguis (marché) mais en plus d’incroyables réductions et présentations de produits consommés à cette occasion sont faites.
L’ambiance monte ainsi crescendo jusqu’au jour tant attendu, le 15 Septembre. Au contraire de la France, le 15 Septembre n’est pas un jour férié, la plupart des Mexicains travaillent, les co
urs ont lieu si les profs le décident… Cependant, les services sont tout de même réduits et les gens sortent généralement plus tôt du travail.
Il y a plusieurs façons de célébrer le 15 septembre. En famille, entre ami, dans la rue. Mais de toutes les façons, la célébration de la fête nationale consiste à boire. (Au moins dans cette région du Mexique, c’est-à-dire la capitale et l’état qui l’entour). Plus qu’une fête nationale, c’est surtout une occasion pour tous les Mexicains de faire la fête. En effet, j’ai posé des questions à plusieurs personnes concernant leurs sentiments patriotiques, et elles m’ont répondu que la fête nationale et avant tout une occasion pour se réunir en famille et amis et de passer un moment convivial. C’est en effet l’un des rares jours par exemple où il est toléré de boire dans la rue.
Comment se fête le « dia de la patria » ? C’est très simple, on se donne rendez-vous dans la maison du chef de famille. Souvent chez les grands parents, qui sont la base de la famille et qui ne peuvent plus se déplacer su fait de leur âge. On commence à boire tranquillement, on discute, on rigole. Vers 22h on commence le repas. Les repas de fête au Mexique sont différents de ceux d’en France. Non du point de vue de l’abondance des plats ou de la richesse culinaire, mais simplement du point de vue du temps passé à table. Là où nous nécessitons 4 à 5 heures, les mexicains n’utilisent qu’à peine une heure et demi. Le plat traditionnel qui se mange à l’occasion de la fête national est le Pozole. Une soupe pimentée au poulet ou à la viande de porc avec des pois chiches. J’ai trouvé cela excellent pour ma part. Après le repas, il est temps d’all
er voir le « Grito » sur la place centrale du lieu ou l’on se trouve (mairie si l’on se situe dans un village, mairie d’arrondissement, si l’on se situe dans le D.F ou encore l’équivalent mexicain de l’Elysée ou le président lui-même lance le Grito. J’expliquerai dans un paragraphe suivant de quoi il s’agit.
Le Grito se lance à 23h pile, cela dure un peu moins de 5 min. S’en suit alors une multitude de concert, spectacle, bal donné à l’occasion du jour de la Patrie, toujours accompagné de micheladas (bière, citron, sauce maggi, épice et piment), tequila et autres alcools. On festoie ainsi jusqu’au petit matin, voire à des heures encore plus avancées pour les plus fêtards.
Mais qu’est-ce qu’on fête exactement le 15 septembre ?
C’est le jour où en 1810, un curé, Miguel Hidalgo fait un sermon dans lequel il incite la population à se rebeller contre les autorités françaises alors représentées par Joseph Bonaparte, le frère de Napoléon. Il termine son sermon en criant « Viva Mexico » plusieurs fois. En ceci consiste le Grito (cri en espagnol). D’après la l’histoire (qui aujourd’hui est remise en doute), c’est ce sermon de Miguel Hidalgo qui sera le point de départ de la lutte au Mexique pour son indépendance. De nos jours, le Grito s’effectue encore par les présidents des gouvernements de chaque Municipio, ou Delegacion pour la capitale, Mais aussi par le président du Mexique depuis la Palacio Nacional, l’équivalent de L’Elysée français. Après un rapide discours sur la situation actuelle, il crie Viva Mexico un certain nombre de fois, puis sonne les cloches.
En accompagnement, quelques photos de Tepozotlan, un village magique du Mexique, ainsi que l’extrait du grito 2011 dernier grito du président Felipe Calderon.